Se reposer, c’est difficile !

10 novembre 2019 - 25x
 
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Claire Bernole
 
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Je n’aime pas me reposer. Les siestes crapuleuses et autres moments d’oisiveté n’ont jamais vraiment exercé de charmes sur moi. Au contraire, fermer les yeux, que ce soit pour dormir ou simplement pour se détendre me laisse toujours un arrière-goût de frustration. J’ai le sentiment que la vraie vie a continué sans moi alors que j’étais coupée du monde. J’imagine forcément que les épisodes les plus savoureux se sont déroulés sans moi et rien ne peut me consoler de ces moments perdus à jamais.

Mais le corps a ses besoins, que la raison ne peut ignorer – du moins, pas éternellement ! C’est ainsi que je me suis retrouvée un jour dans un champ d’oliviers, au bord d’une départementale où la vitesse des voitures défiait de trop près la cycliste que j’étais. Circulation ininterrompue, chaleur croissante… Autant de facteurs difficiles à gérer quand on a enfourché son vélo tôt le matin et qu’on a l’ambition de rouler une centaine de kilomètres dans la journée.

Se voir progresser sur l’itinéraire qu’on s’est fixé fait tenir encore le temps de quelques coups de pédales supplémentaires. Puis vient la côte de trop, celle qui surgit au détour d’un énième virage et s’impose comme un obstacle insurmontable. Non, décidément, le courage n’était plus au rendez-vous. La fatigue avait raison de moi. Mieux valait mettre pied à terre ! Par chance, dans le contexte hostile d’une route écrasée de soleil où n’apparaît pas âme qui vive, je trouvai ce champ d’oliviers.
Pourtant, un peu d’ombre, de l’eau et de quoi manger ne me suffirent pas. Je sentais bien que j’avais besoin de davantage pour récupérer qu’une petite pause. Aussi, je finis par dérouler mon matelas de camping pour m’allonger. Le sommeil me saisit. Etrangement, je fus réveillée par le calme revenu : après 13 heures, les voitures se raréfiaient, les conducteurs avaient eux aussi besoin de leur pause ! Le moment était parfait pour me remettre en selle et affronter cette côte sans risquer d’être frôlée par les véhicules pressés de dépasser !

Je pliai rapidement bagages, prête à reprendre le cours des événements là où je l’avais laissé. Quelle ne fut pas ma surprise quand, en regagnant la route, je vis que ce qui me paraissait comme une véritable épreuve une heure avant n’était en réalité qu’une petite départementale montant légèrement à flanc de coteau… Etait-ce bien là l’obstacle qui m’avait découragée ? Il ne pouvait en être autrement. Le paysage n’avait pas bougé durant mon sommeil ! C’était mon regard sur la situation qui avait changé.

J’aime me souvenir de mon étonnement à cet instant. Et je voudrais me rappeler, toujours, qu’en me reposant sur Dieu, la perspective des événements que je traverse peut être radicalement différente. « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » Cette invitation du Christ dans l’évangile de Matthieu (Matthieu 11.28) est plus qu’une invitation à faire une simple pause. Jésus se propose de porter à notre place le poids de tout ce qui nous tire vers le bas. Pourquoi ne pas le laisser faire ?
 
 
 

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