Katia Irma Jose

17 septembre 2017 - 17x
 
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Claire Bernole
 
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Ils s’appellent Katia, Irma et José. Ce sont les trois ouragans qui ont sévi la semaine dernière dans la région des Antilles – îles qui, malheureusement, restent au premier plan de l’actualité avec l’arrivée de Maria. Dans le cadre de mon travail, je devais recueillir par téléphone un certain nombre de témoignages de personnes sur place, habitants et humanitaires.

Carnet de contacts dans une main et téléphone dans l’autre, j’ai réussi à trouver les bons interlocuteurs et leurs coordonnées. Il ne restait plus qu’à les joindre ! Ce qui n’est jamais une mince affaire dans de telles conditions… Les jours passent. Impossible d’avoir qui que ce soit. Nouvelle recherche de contacts, en espérant multiplier mes chances. Des noms supplémentaires s’ajoutent à ma liste mais toujours personne au bout du fil. Enfin, je reçois un mail de quelqu’un qui s’engage à me répondre le lendemain matin. C’est mon dernier recours, après cela je suis à court de pistes. A 7 heures, heure antillaise, la voix de l’homme se fait clairement entendre dans le combiné. Malheureusement, c’est pour me dire que l’urgence est trop grande pour discuter… J’ai à peine le temps de lui souhaiter bon courage que je me retrouve démunie face au silence et à une page vide qu’il va pourtant bien falloir remplir : le journal pour lequel je travaille part ce soir à l’impression.
Avant la course au plan B – qui heureusement aboutira – je voudrais m’attarder sur cet instant de latence. Tant de patience et d’énergie investies pour me retrouver sans rien à quelques heures du bouclage ! Mes interlocuteurs m’ont fait faux bond, un à un, et je me rends compte que je ne peux pas leur en vouloir. Je ne peux pas davantage m’en prendre à moi-même car j’ai mis en œuvre tout ce qui était en mon pouvoir.

Qui est donc responsable ? Cette météo tragique, qui n’est sensible qu’aux lois de la physique ? Dieu, qui a créé ces lois ? L’arborescence des responsabilités n’a de fin que celle que notre imagination veut bien lui donner. Il faut un objet pour nourrir notre colère, notre mécontentement ou notre insatisfaction. Un bouc émissaire contre lequel demander justice !

Je suis bientôt rattrapée dans mes réflexions par la nécessité d’écrire l’article qui m’a été commandé. Absorbés par la quête d’une solution, mon stress et ma frustration disparaissent. Cette recherche m’oblige à rester constructive malgré moi. Une réponse se dessine sous mes yeux, sans que je la voie vraiment. C’est vrai, l’assurance que Dieu accompagne chacun de nous quelle que soit la nature de nos difficultés aide grandement. Que cet épisode soit dramatique (pour ceux qui le vivent de l’autre côté de la planète) ou qu’il reste une anecdote banale dans la vie d’un journaliste, Dieu est là…

Ce qui est extraordinaire – mais cela n’est perceptible qu’après coup, en regardant dans le rétroviseur – c’est la façon dont les cartes sont redistribuées dès lors que je ne cherche plus le coupable mais celui qui sera mon secours. Dieu n’est pas ce tout-puissant capricieux contre lequel diriger mes reproches, mais l’agent principal de la solution, le sauveur de la situation ! Il n’est pas mon bouc émissaire mais le berger qui me conduit.
 
 
 

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