Un message du ciel

26 mars 2017 - 16x
 
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Claire Bernole
 
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« Dites-le avec des fleurs. » Ce slogan commercial a probablement fait preuve d’efficacité car il touche à quelque chose de juste : les mots ne suffisent pas toujours à exprimer le fond de notre pensée et nos sentiments. Il est donc parfois judicieux de faire appel à d’autres outils de communication : un geste, un regard, un cadeau… en plus de tous les symboles qui pourront faire sens avec notre interlocuteur. Mais ce n’est pas seulement en tant qu’émetteur que nous rencontrons des difficultés. En tant que récepteur aussi. Nos fragiles antennes sont susceptibles d’être brouillées à tout moment par nos émotions, notre ignorance, notre mauvaise foi, notre obstination, notre inquiétude, notre désir ou la nécessité de faire vite, un objet de fascination qui se dresserait sur notre route… Nous n’arrivons pas, nous ne pouvons plus, nous ne voulons pas ou plus recevoir les messages qui nous parviennent. Le canal est bouché, percé, coupé. La communication ne passe plus.

Nous connaissons bien ces situations dans nos couples, dans nos familles, sans doute même avec des amis et certainement des collègues ou des supérieurs hiérarchiques. Cela affecte aussi notre relation avec Dieu. Justement, vous pensez peut-être qu’il n’existe pas ou ne se préoccupe pas de votre sort parce que vous ne l’avez jamais entendu s’exprimer. Mais est-ce un problème d’émetteur – si Dieu n’existe pas, normal qu’il « n’émette » pas – ou un problème de récepteur ? Mon poste est-il allumé ou éteint ? Autrement dit, suis-je dans une disposition d’esprit qui me permet de recevoir le signal dans le cas où il y en aurait un ?

Dans l’un de ses nombreux ouvrages, le botaniste-aventurier Francis Hallé relate son exploration de la canopée. Cette partie supérieure des arbres qui, dans les forêts primaires équatoriales, recèle tous les trésors dont les industries pharmaceutiques, cosmétiques et alimentaires peuvent rêver. A cause de sa hauteur au-dessus du sol (les arbres s’élèvent à 40 ou 50 mètres), la canopée est difficile d’accès. Il est compliqué d’y faire des prélèvements. Francis Hallé a donc mis au point avec toute une équipe de techniciens un support, qu’il appelle le « radeau des cimes » et qui permet de marcher entre ciel et terre, sur les feuillages des arbres, très denses dans ces régions-là. Le problème – et il est de taille – c’est qu’il faut transporter et poser ce support. L’équipe a opté pour un dirigeable. Et Francis Hallé de raconter l’un de ces premiers matins où, à bord de l’engin, il avance au-dessus des cimes fleuries de couleurs improbables et pleines de senteurs inconnues. Un point de vue que peu d’hommes ont eu l’occasion de contempler ! Il est tôt, le soleil se lève et transperce les nuages de ses rayons. Le botaniste pense alors, c’est son premier mouvement, à la gloire de Dieu… avant de se ressaisir. En bon scientifique rationnel, il rit de lui-même et attribue cette idée « saugrenue » à l’insolite de la situation qu’il est en train de vivre.

Dieu cherche à nous parler à travers ce qui nous touche. Quel est l’état de nos récepteurs ? Avons-nous déjà décidé que Dieu est silencieux, absent, indifférent voire inexistant – et cherchons-nous à consolider cette hypothèse – ou sommes-nous prêts à seulement envisager l’éventualité qu’il puisse nous adresser un message ?
 
 
 

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