Avoir l'espoir et l’espérance

23 avril 2017 - 28x
 
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Claire Bernole
 
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Personne ne vit sans espoir. Que cet espoir ait une dimension religieuse ou pas, spirituelle ou strictement rationnelle, c’est lui qui ouvre l’horizon de l’avenir. Il peut porter le nom de nos projets ou tout simplement se manifester dans la confiance que nous avons en demain. C’est comme un arbre planté en nous. Sans espoir, l’être humain perd le goût de vivre et peut-être même le sens de la vie. Ceux qui ont cette graine plantée en eux dès leur naissance alimenteront, bon grès mal grès, au fil des circonstances de la vie, ce jardin. D’autres qui ont eu peut-être moins de chance feront de cette semence précieuse l’objet d’une inlassable quête. Le fait de posséder un espoir ou de ne rien attendre du monde ni de personne fait une différence fondamentale dans un parcours et conditionne largement notre manière d’être au monde.

Il me paraît logique que ces aspirations s’expriment notamment – si ce n’est en premier lieu – dans la sphère politique. Dans un monde structuré en nations, en partis et en unions politiques, militaires, commerciales, le bien être et la satisfaction d’un peuple dépendent – plus ou moins, il est vrai – de ceux qui sont au pouvoir. Et les électeurs espèrent toujours beaucoup des élus – qui sont aussi des élites – politiques. Comment peut-il en être autrement ? Même si une société plutôt individualiste va laisser reposer sur chacun la responsabilité de son propre bonheur, nous nourrissons, en tant que citoyens, des attentes à la hauteur des questions qu’il faut résoudre : chômage massif, insuffisance des retraites, injustice économique et sociale, discriminations graves et coûteuses en tous points de vue… Dans le même temps, comment raisonnablement imaginer qu’une femme ou un homme « providentiel » peut avoir réponse à tout ?

J’emploie le terme « providentiel » à dessein. Littéralement, il signifie « qui est dû à l’action de la Providence » (avec un « p » majuscule) ou « qui a reçu une mission de la Providence ». L’adjectif peut aussi qualifier un événement « heureux et inespéré ». Je ne peux m’empêcher de voir dans ce glissement du spirituel au politique un clin d’œil qui nous rappelle combien nous avons besoin de croire et d’espérer, et combien porter nos espoirs sur un être humain est aléatoire. Cette femme ou cet homme « providentiel » auquel nous pensons en mettant notre bulletin dans l’urne, c’est un peu le messie laïque d’une société qui a besoin d’un sauveur pour sortir de ses impasses.

Bien sûr, votons ! Et plutôt deux fois qu’une ! Mais en ayant clairement à l’esprit qu’aucun être humain ne pourra résoudre tous les problèmes d’une nation. Votons, mais sans déléguer aux politiques l’entière responsabilité d’une société à laquelle nous sommes appelés à contribuer. C’est cela que rappelle Jésus lorsqu’il parle du royaume des cieux : seul Dieu peut prétendre répondre à nos besoins dans toutes leurs dimensions, matérielles et existentielles, individuelles et collectives. Si cela peut nous donner espoir et confiance à partager autour de nous sur cette terre, Dieu nous propose en plus une espérance ambitieuse, une vie éternelle au-delà de la mort. Plus qu’une promesse de campagne, c’est une assurance que le Christ nous donne à travers sa propre résurrection.
 
 
 

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