La volonté, le chemin et la destination

25 novembre 2018 - 27x
 
-15 +15    Vitesse : x0.8 x1 x1.2 x1.5
 
Claire Bernole
 
Partager  
 
Personne n’aime les situations où il ne maîtrise rien. Nous avons tous le désir d’exercer un contrôler sur notre vie, de diriger notre carrière, de planifier des projets. Même quand un événement imprévu survient, nous cherchons l’emprise que nous pouvons avoir sur lui pour le subir le moins possible. Malgré nos efforts, force est de constater que tout maîtriser est impossible. Et s’il nous arrive d’en avoir la sensation, ce n’est qu’une illusion.

Pour le chrétien, plus il estime qu’une tendance l’éloigne de Dieu, plus il se sent en devoir de déployer de l’énergie pour y résister. L’un luttera pour canaliser une mauvaise habitude, l’autre pour dompter son propre caractère ou un autre encore, pour parvenir à une gestion de son temps qui laisse la place à Dieu. En soi, le but est louable : se rapprocher d’un idéal, être en cohérence avec ce qu’on affiche, retrouver l’harmonie dans notre relation avec Dieu, avec les autres, etc. Pourtant, qui peut prétendre que les résultats obtenus sont à la hauteur des efforts engagés ? Et quand la culpabilité s’en mêle, il n’y a rien de plus terrible pour nous décourager !

En opposition à ce réflexe premier qui consiste à combattre par soi-même, Dieu propose une recette bien à lui, une recette étonnante : s’abandonner. L’apôtre Paul rapporte son expérience en ces termes : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12.9). Mais s’abandonner, n’est-ce pas cesser de lutter ? Et si je cesse de lutter, comment m’en sortirai-je ?

La fin de la lutte – de notre lutte personnelle – n’est qu’un premier pas. Comme l’alpiniste pris dans un mauvais pas, elle consiste à examiner la situation autour de nous, notre état de fatigue, les moyens à notre disposition et la configuration des lieux. Sinon, comment savoir où poser notre pied ? où planter notre piolet ? sur quel rocher s’appuyer ? Un état des lieux s’impose avant de lancer ses dernières forces dans un effort qui pourrait être vain. Reconnaître où nous en sommes, c’est le point de départ pour demander son aide à Dieu dans la suite du chemin à parcourir. Cesse alors l’agitation intérieure qui nous occupait jusque-là. La voie est libre pour qu’un souffle nouveau – divin – prenne le relai.

Notre mauvaise habitude revient ? Nos erreurs nous rattrapent ? Nous retombons dans un ancien écueil ? Cela ne prouve qu’une chose : qu’il ne faut pas confondre Dieu avec une baguette magique ! Si Dieu se montre patient envers nous, pourquoi ne pas également nous faire ce cadeau ? Finalement, nous sommes un peu à l’image de ce voyageur qui trouve la route plus intéressante que sa destination finale. A condition toutefois de rester ouvert à tout ce qui peut se vivre à partir du point de départ, sans être trop pressé d’arriver. Le chemin peut prendre du temps. Non parce que Dieu nous laisse nous débrouiller seul mais parce que nous en avons besoin. Nous en avons besoin pour entendre, comprendre qu’il nous propose un projet et que ce projet – loin de s’imposer à nous – nous révèlera à nous-même.
 
 
 

Lecture automatique

 
Grain de Sel
billet foi
Il y a 5 ans
Grain de Sel
billet foi
Il y a 5 ans
Tâches de café
foi
Il y a 5 jours
L'heure du culte
foi
Il y a 15 jours
Le monde merveilleux des abeilles
culture ecologie
Il y a 4 mois
L'eau à la bouche
cuisine culture
Il y a 19 jours

Bienvenue sur Oméga 90.9 FM DAB+

Belfort - Montbéliard - Besançon

Pour le bon fonctionnement du site internet, nous utilisons les cookies, ils permettent notamment d'établir des statistiques, afin de toujours mieux vous servir

J'ai compris