La limite de la différence

27 janvier 2019 - 29x
 
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Claire Bernole
 
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Faire d’un camarade sa tête de turc, railler avec mépris une personne sur les réseaux sociaux, s’en prendre violemment à une star… L’art de la détestation est aussi vieux que le monde ! Ce qui est nouveau, c’est que cette pratique a désormais un nom venu de l’anglais : le hating. C’est qu’elle est devenue une tendance, on pourrait presque dire une mode. Ses adeptes sont les haters, des personnes qui font profession de haine et agressent des cibles précisément identifiées.
La première fois que j’ai entendu le mot de « hater », c’était pour désigner l’anti-fan club de Bilal Hassani, le chanteur qui représentera la France à l’Eurovision. Son appartenance queer – vous savez, cette minorité sexuelle qu’on retrouve désormais au bout du sigle LGBTQ (pour Lesbian gay bi trans queer) – n’est pas du goût de tout le monde. Certes, on peut estimer que tous les modes de vie ne se valent pas. C’est une chose difficile à dire tant la violence dont sont parfois victimes ces personnes appelle un positionnement radical en faveur du respect de l’humain. Un respect dû à toute personne indépendamment de sa couleur de peau, de son orientation sexuelle ou de toute autre différence.

Mais la question n’est pas tant de savoir ce qu’il faut penser des minorités sexuelles. Peut-être rien, surtout si personne ne nous demande notre avis ? Ce qui m’interpelle aujourd’hui, c’est notre réaction face à la différence, celle qui me dérange, celle qui me déplace, celle que je ne peux ignorer. Et je dirais que toute différence, de quelque nature qu’elle soit, me dérange avant de devenir, éventuellement, une richesse. Aussi, j’aimerais préciser que toute grande que soit l’ouverture d’esprit de certains, elle se heurtera tôt ou tard à ses limites. Si vous n’êtes pas choqués par les choix de vie des uns ou des autres, vous le serez très probablement par d’autres façons de faire, de parler, d’agir. Et puis… ne sommes-nous pas, tous, le différent de quelqu’un d’autre… ?

Jusqu’où sommes-nous prêts à accepter la différence de l’autre ? Que faisons-nous de l’irritation que provoque une différence dérangeante ? Comment gérons-nous les tensions qui se font jour en notre for intérieur ? Est-il possible de dépasser nos jugements non pour tout accepter mais pour accepter l’autre tel qu’il est ? Ce sont déjà les questions auxquelles un homme, né à Bethléem il y a 2000 ans, a répondu. Face à la femme Samaritaine à la vie affective déboussolée, avec Zaché le corrompu et même devant Judas le traitre, Jésus a préservé une capacité d’accueil inconditionnel. Il n’a jamais applaudi à ce que ces personnes ont fait, mais il n’a pas non plus réduit le message de l’évangile à une morale. Son ambition était à la fois bien plus exigeante et bien plus simple : libérer ! Et avec Jésus, tout commence par l’écoute, prendre le temps de connaître, d’aimer. Dans l’espace qu’ouvre cette attitude, alors peut-être la rencontre peut-elle avoir lieu. Celle qui donnera éventuellement envie à l’autre d’aller plus loin avec Dieu et celle qui me transformera aussi pour toujours.
 
 
 

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