La prière de la foi

23 septembre 2018 - 20x
 
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Claire Bernole
 
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Prier avec foi, c’est demander à Dieu une chose en étant sûr qu’elle se réalisera. C’est du moins ce que je pensais jusqu’à il n’y a pas si longtemps. Jusqu’au jour où je n’ai pas reçu cet exaucement qui me semblait pourtant si évident, si assuré. Inévitable, en quelque sorte. D’autant plus qu’il s’inscrivait dans la droite ligne des événements qui avaient précédé : Dieu avait guidé chaque étape de mon projet, je l’avais vu à l’œuvre, et voilà qu’au moment d’en achever parfaitement la réalisation, tout s’écroulait… Quelle surprise ! Quelle déception, quelle incompréhension !

Heureusement pour moi, l’histoire ne s’est pas arrêtée là. Les jours passant, j’étais toujours aussi obnubilée par mes questions. Le fait est que si Dieu n’était pas indifférent à mon sort, il n’avait pas pour autant fait ce à quoi je m’attendais. C’était sans doute bien là le problème : en pensant avoir une prière de foi, une prière qui demande avec ferveur et qui s’entraîne à croire que la réponse est possible – cette réponse qu’on a imaginée et qui de toute façon est la seule logique – en étant persuadée, donc, de prier avec foi, j’avais prié sans laisser le choix à Dieu.

J’avais exigé un dû – et dans un sens, on pourrait considérer que Dieu se devait, me devait d’achever un projet que nous avions mené ensemble. Mais en attendant cette seule réponse possible à mes yeux, j’enfermais Dieu dans ma boîte à idées… Avec toute la foi que j’estimais mettre dans cette prière, je n’étais pas du tout prête à accepter que les choses se déroulent autrement que comme je l’avais imaginé. Je n’étais pas prête à tout accepter de Dieu. Et je n’étais certainement pas prête à accueillir l’inconfort de l’incertitude.

Finalement, je serais tentée de dire, si je devais tirer une leçon de cette expérience, que j’ai appris la prière du doute, du moins celle de la foi dans le brouillard ; celle que l’on formule dans l’intime de son cœur, sans savoir ce qu’il peut advenir, sans même chercher à orienter Dieu (comme s’il ne savait ce qu’il fallait faire !) mais en s’efforçant d’accepter de ne pas avoir de visibilité ni de prise sur la suite. Cette prière que l’on n’ose pas dire en public parce qu’elle est trop humble, trop fragile. Parce qu’elle nous laisse trop nus devant Dieu, dépouillés de tout ce qui fait notre belle force aux yeux des hommes.

Vous avez peut-être entendu dire qu’il fallait prier avec foi. J’ai envie de dire que même si vous doutez, exprimez aussi votre demande à Dieu. Vous ne savez pas de quoi demain sera fait ? Vous vous dites que c’est trop tard, trop grave, trop silencieux dans le ciel pour demander quoi que ce soit ? Vous vous dites que vous êtes trop faible, trop insignifiant, responsable de trop d’échecs ? Mais vos doutes et vos manquements sont autant d’occasions et de raisons pour Dieu d’agir ! L’assurance qui vous fait défaut lui laisse toute latitude. C’est autant de place pour la réponse qu’il a à vous donner – probablement encore une réponse que personne n’aurait imaginée… mais qui sera sans nul doute adaptée.
 
 
 

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