Appelé à être heureux

19 janvier 2020 - 32x
 
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Claire Bernole
 
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Il y a le vent, il y a la pluie, il y a la chaleur. Surtout, il y a la douleur immense qui finit par habiter tout le corps. Au bout de trois jours de randonnée à vélo à un rythme assez intense, la souffrance physique me fait découvrir des recoins inexplorés de mon anatomie. Je me dis que jamais je ne pourrai arriver à destination par les voies cyclables. Il faudra prendre le train, appeler quelqu’un, faire quelque chose ! Mais quand on a préparé son départ, qu’on s’est réjoui de se lancer à l’aventure et d’explorer le temps autrement (autrement qu’en se dépêchant chaque matin, autrement qu’en écoutant de la musique pour oublier l’inconfort quotidien des transports en commun), quand on a rêvé de contemplation et qu’on a choisi soi-même le défi qu’on voulait relever, on ne renonce pas facilement. Encore un jour, encore une nuit et on verra…

C’est ainsi que passé le quatrième jour, les messages envoyés par mon corps n’ont plus été les mêmes. Les sensations avaient changé. J’avais passé un cap. En fait, j’étais comme au-delà de la douleur. Je ne sentais plus l’effort tirer et brûler dans chacun de mes muscles, dans chacune de mes articulations. De nouveaux ressentis avaient pris possession du territoire de mon corps. J’étais bien, comme galvanisée. Cette impression de bien être est restée, se conjuguant jusqu’au bout à l’effort physique mais plus du tout avec les mêmes tensions dans les bras, par exemple. J’étais presque étonnée de découvrir de telles sensations.

Sans doute l’endorphine y est-elle pour quelque chose... Vous savez, cette hormone que sécrète le corps une fois qu’il est habitué à un effort physique régulier. Il paraît que certains peuvent même devenir accro au sport par son intermédiaire ! Ce qui ne m’est pas arrivé, je dois l’avouer. Mais j’ai découvert à quel point la satisfaction, le bien être même, pouvaient être grands en même temps que la fatigue et l’effort. Étonnant !

Au-delà de tous les états (physique, intellectuel, émotionnel, sentimental…) qui me caractérisent en tant qu’être humain – en particulier face à la douleur – je me sens rattrapée par les paroles du Christ. Rattrapée par ce discours qu’il prononce devant une foule réunie au pied d’une colline – d’où le nom qu’on a donné à ce passage de la Bible : « sermon sur la montagne » (Matthieu 5). Les affligés, les pauvres d’esprit, les victimes qui aspirent à la justice, les persécutés… Tous sont déclarés heureux. Ce n’est pas une promesse, c’est déjà une réalité présente. Et Jésus n’enseigne pas là l’auto-suggestion !

Peut-on être à la fois malmené par la vie (que ce soit dans notre corps ou notre âme) et heureux ? Comment cela est-il possible ? Je n’ai pas d’explication à partager mais peut-être simplement ce désir d’essayer, d’expérimenter la joie que propose le Christ et qui transcende notre situation immédiate. Comme une espérance.
 
 
 

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