De verts paturages et des eaux tranquilles

22 septembre 2019 - 24x
 
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Claire Bernole
 
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Le soleil était écrasant. Ce jour-là, j’avais déjà pédalé plusieurs heures quand j’ai atteint Perpignan, l’avant-dernière étape de ma randonnée à vélo. Au fur et à mesure que je me rapprochais du but, l’effort devenait plus pénible. Difficile de rester mobilisée jusqu’au bout… Aussi, je savais que j’aurais besoin de recharger les batteries comme jamais pendant ma pause de la mi-journée. La perspective d’un temps de repos maintint ma volonté de tenir jusqu’à trouver un endroit calme où me poser. Je rêvais d’un banc pour m’asseoir enfin sur autre chose qu’une selle de vélo ! Je soupirais après l’ombre pour retrouver une température supportable. De l’herbe et de l’eau (une fontaine, par exemple) seraient aussi bienvenus pour me rafraîchir et m’allonger un instant avant de repartir. Mais où trouver un tel endroit ?
À bout de force, à bout de volonté et à bout de patience, je fis ce que font beaucoup d’êtres humains lorsqu’ils ont épuisé tous leurs recours : je priai ! Pour demander seulement un banc, d’abord. C’est ce qui me paraissait le plus essentiel. Puis pour de l’ombre aussi, car la chaleur avait usé ma résistance. Enfin, pour de l’eau – denrée si précieuse en temps de canicule ! Bref, de « verts pâturages » et des « eaux tranquilles », comme il est écrit dans un des psaumes de la Bible. Et quitte à demander l’impossible – car trouver à l’instant T un tel endroit me paraissait relever du rêve – je n’hésitai pas à alourdir le cahier des charges en demandant à Dieu à tomber sur cette oasis sans avoir à dévier de l’itinéraire prévu.

Alors apparut en face de moi, au bout de la rue, ce qui ressemblait bel et bien à un coin de verdure. Si le hasard aurait pu conduire au même résultat, le fait est que ce parc correspondait en tout point à ma demande, formulée quelques minutes plus tôt. Si je n’avais rien demandé, j’aurais pu mettre cela sur le compte de la chance. Mais en l’occurrence, ma prière rejoignait la réalité. N’est-ce pas ce qu’on appelle l’exaucement ? Vu la rapidité de la réponse, est-ce que cet exaucement n’était pas déjà en cours alors même que je n’avais pas dit « amen » ?
Cet exemple n’a pas pour vocation de clore le débat sur les miracles, encore moins de délivrer une recette pour en obtenir. Au contraire, il pose plus de questions qu’il n’y répond : pourquoi est-ce que « ça ne marche pas » aussi facilement à chaque fois ? Pourquoi certaines demandes plus essentielles, vitales, comme par exemple une guérison, n’obtiennent pas la réponse escomptée ? Pourquoi Dieu réalise-t-il de petites choses quand il en reste tant de graves en suspens ? Toute notre vie, peut-être, nous resterons face à ces mystères… Ce dont je suis sûre, c’est que pour lever ne serait-ce qu’un coin du voile, il nous faut donner à Dieu sa chance. Si nous ne demandons rien, si nous n’exprimons rien, nous ne pouvons rien voir de ce que Dieu est prêt à faire pour nous. Pour tenter de percevoir son action et d’en comprendre quelque chose, nous ne pouvons pas faire l’économie de l’expérience. C’est un risque à courir, en même temps qu’une façon d’ouvrir la porte des possibles. Qui sait, nous pourrions être surpris en bien ?
 
 
 

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