Le goût du neuf

02 septembre 2018 - 24x
 
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Claire Bernole
 
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Le goût du neuf

La rentrée est traditionnellement une période de nouveauté. Moins que le Nouvel An mais plus que Pâques, dont on banalise me semble-t-il la signification. C’est une occasion de changer d’activité, d’organisation, de rythme. La coupure de l’été, pour ceux qui en bénéficient, favorise ce regard neuf sur le quotidien. Je suis cependant surprise de constater comment, chaque année, les habitudes reviennent. Les rentrées se suivent et se ressemblent. Elles ont le goût de ces débuts d’année qui épongent en quelques semaines, quelques mois, l’enthousiasme des bonnes résolutions prises au 1er janvier.

C’est peut-être moins vrai pour les plus jeunes qui peuvent voir leur environnement changer en passant d’une école à une autre, d’une classe à une autre, d’un professeur à un autre… Néanmoins, la trame des jours ne se singularise pas ou peu ou rarement. Un gage de stabilité ? Sans aucun doute. Mais tôt ou tard, la part de la banalité allant croissant, la routine impose sa cadence et ses limites. Nos travers aussi, reviennent. Et avec eux notre penchant pour la facilité, pour ce qu’on connaît déjà, pour ce qui nous demande moins d’effort et moins d’investissement.

En fait, ces situations sont plus symboliques qu’autre chose – quoi que… Elles mettent en évidence la difficulté intrinsèque à notre espèce humaine de générer du nouveau. De le générer autour de soi et a fortiori de le générer en soi. Une autre image de ce désir de nouveauté inaccompli, ce sont toutes les chimères inventées par les hommes au cours de leurs histoire, que ce soit dans les mythes de la Grèce antique, par exemple, ou au cinéma. Ainsi, les sirènes ne sont jamais que des femmes-poissons et les extraterrestres sur grand écran ne sont jamais que des variantes de l’être humain (avec des yeux, même s’ils sont en plus grand nombre, de la peau, même si elle est verte, un langage, même si on ne le comprend pas, etc.). La véritable nouveauté est très rare.

Est-ce un argument propre à décourager notre créativité ? Pas pour moi. Ne serait-ce que parce que de belles inventions peuvent émerger et parce que cette créativité nous est donnée pour nous exprimer, exprimer nos sentiments et nos observations. Mais pour ce qui est de la nouveauté effective, il faudra repasser ! Ou attendre. Car notre désir parfois explosif de transformer le monde n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Dieu le connaît, Dieu l’a entendu. Il l’a même anticipé en annonçant dans sa parole, la Bible, que le jour viendrait où il ferait toute chose nouvelle1. Où l’ancien monde – celui que nos politiques promettent de réformer – ne sera plus. Les lois de l’univers vont changer, et elles vont changer en bien : plus de souffrance, plus de tristesse, plus de mort ! Voilà une rentrée !

Ce monde est annoncé, ce monde est une promesse de Dieu à l’humanité, à vous, à moi. En attendant, rien ne nous empêche d’apporter notre pierre à l’édifice, bien sûr, et pour moi, cela commence par faire du nouveau avec soi-même. Ce nouveau, nous ne sommes pas plus capables de le produire que le reste. Mais si nous nous faisons accompagner par Dieu, créateur de nouveauté de vie par excellence, alors nous avons toutes nos chances !

1. Voir dans la Bible Esaïe 43.19 et Apocalypse 21.1-8
 
 
 

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