La parole pour éclairer le chemin

19 novembre 2017 - 28x
 
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Claire Bernole
 
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L’affaire Weinstein a porté sur la place publique des agissements cachés et indignes d’un être humain envers ses semblables. Après les récits de harcèlement rapportés par des actrices, celui de femmes politiques puis d’autres encore, douloureusement inscrits dans le cadre familial, ont pu voir le jour. Déjà l’année dernière, une association a commencé à faire entendre des témoignages d’adultes qui, alors qu’ils étaient enfants, ont été abusé par des prêtres. Hélas, le temps de la parole est souvent en décalage par rapport au temps juridique : il existe un délai de prescription, actuellement remis en cause par des associations ou des personnalités, comme Flavie Flament.

Dans tous les cas, la prise de parole a un mérite inégalé : celui de faire sortir les personnes concernées du statut de victime. Car bien sûr, s’il faut reconnaître les victimes comme telles, ce n’est jamais que la première étape d’un long parcours qui sera peut-être, on l’espère, parcours de guérison. Mais parler, dire ce qui s’est passé, le raconter, en témoigner, c’est déjà reprendre en main son destin, reprendre un peu le dessus sur les peurs générées par les traumatismes et redevenir acteur d’une vie qui a été volée, parfois dès l’enfance, d’autres fois plus tard.
Ainsi, la parole enclenche un processus : nul ne peut plus dire qu’il n’a rien vu, qu’il ne savait pas. Cette prise de parole, qui n’a pas nécessairement besoin d’être publique, inaugure une nouvelle ère. Désormais, plus rien ne peut être comme avant. Même si les mots n’ont pas, en eux-mêmes, valeur de rédemption, ils permettent de (re)démarrer le moteur de la « vraie » vie. Une vie authentique, avec un avenir et de l’espoir.

Alors que la « parole d’honneur » n’a plus valeur de contrat depuis longtemps ; alors que les logiciels de montage (y compris amateurs) permettent facilement de falsifier des propos, il semblerait que la parole revête encore un intérêt fondamental. Elle a le pouvoir de frayer des chemins, de remettre des gens en route, d’obliger la justice à tendre l’oreille, de faire du bien.
La Bible, qui se présente comme parole de Dieu, a aussi cette vocation à engendrer de la vie, à rétablir le droit et même à créer du neuf. Car là où la parole humaine est contrainte, insuffisante, imparfaite, celle de Dieu ne connaît pas de limites. Et elle n’a pas de double tranchant négatif – contrairement à celle de l’homme, qui se fait parfois langue de vipère.

Par sa parole, Dieu relève, Dieu guérit, Dieu chasse la honte et la peur, Dieu ouvre des perspectives là où il y avait des impasses. Certes, cela n’efface pas les souffrances vécues – et parfois encore d’actualité – mais se saisir de la parole de Dieu est une force supplémentaire sur un chemin de lutte. Là où les humains refusent de donner réparation ou ne le peuvent plus ; là où l’injustice est trop grande, le préjudice trop lourd ; là où la parole ne trouve pas l’écho espéré, celle de Dieu réhabilite, redonne dignité et personnalité. Elle éclaire ce chemin initié dans le noir pour nous rapprocher de la lumière.
 
 
 

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