Liberté, égalité, fraternité

30 avril 2017 - 29x
 
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Claire Bernole
 
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« Liberté, égalité, fraternité. » Une devise nationale en dit long sur l’histoire d’un pays et sur ses aspirations. Quand d’autres mettent l’accent sur la patrie, l’ordre et le travail, j’apprécie la dimension plus humaine de celle-ci, sa portée à la fois individuelle et collective, universelle même. Mais à force de voir alignés ces trois mots sur le fronton des mairies, on oublie qu’ils renvoient à des notions qui ne jouent pas tout à fait sur le même registre.

Il dépend de l’Etat comme du peuple de vivre et de faire vivre cette devise. En tant qu’hommes, femmes, citoyens, nous attendons bien sûr du gouvernement que nous avons élu qu’il garantisse nos droits et respecte ce noble mot d’ordre. Mais nous sommes aussi prêts à descendre dans la rue pour réaffirmer cette liberté, réclamer l’égalité. Quant à la fraternité, c’est un peu plus difficile de l’exiger d’un Etat. Bien sûr, la politique qu’il mènera conduira à plus ou moins de paix sociale, à plus ou moins de clivages entre les groupes auxquels nous appartenons. Cette politique insufflera plus ou moins d’ouverture et donc un accueil plus ou moins chaleureux de l’autre et de la différence. De là à parler de fraternité…

A mes yeux, cette notion repose bien plus sur la bonne volonté personnelle de chaque citoyen que sur celle du gouvernement. C’est donc au premier chef ma responsabilité qui est engagée sur ce terrain. En tant que chrétienne, elle l’est doublement car la fraternité est aussi le mot d’ordre du Christ. Mais comment aimer mon prochain comme moi-même sans tomber dans l’hypocrisie ou la complaisance ? Jésus nous demande non seulement de nous aimer les uns les autres dans l’église mais aussi partout ailleurs, et même d’aimer nos ennemis ! Peut-on voir dans une fraternité sur commande un ciment durable, propre à faire tenir entre elles les pierres de l’édifice humain ? Je me souviens d’un lointain parent, acariâtre, fâché avec tout le monde, y compris ses enfants, mais surtout avec l’église, et qui du haut de son grand âge expliquait combien il était simple d’aimer son prochain ! Son exemple montrait précisément le contraire…

Pour moi, cette fraternité est moins un point de départ qu’un chemin à parcourir ensemble. En étant en marche, impossible de rester figé ! Le même mouvement, celui qui me conduit vers le Christ, me fait aussi converger les autres. Dès lors, je ne suis plus liée à mon prochain par une fraternité artificielle, qui m’impose d’être charmante avec un voisin que je déteste au fond de moi, de faire bonne figure auprès de tout le monde à la sortie du culte et d’astiquer en permanence ma vitrine. Je m’inscris au contraire dans un processus de connaissance, de Dieu, des autres et de moi-même. Ce processus exige du temps autant qu’il en donne. Dans cette perspective, vivre la fraternité et la faire vivre autour de moi me paraît alors réalisable. Pas seulement à titre individuel mais aussi dans l’église et la société.

Car la famille chrétienne a vocation à s’ouvrir, à s’élargir à l’infini, à aller à la rencontre de ceux qui sont sur sa route, riches ou pauvres, malades ou bien portants, sympathiques ou moins sympathiques. Cette fraternité est pour tous, elle parle à tous car nous en avons tous besoin.
 
 
 

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