L'Aumônerie en Milieu Carcéral : Un Pont entre Foi et Humanité

06 octobre 2025 - 16x
 
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Ce résumé s'appuie sur l'expérience de Marie-Pierre Péchou, aumônière protestante qui a servi pendant dix ans à la prison des Baumettes à Marseille.
Un Lien Rare avec l'Extérieur
L'aumônerie est un service essentiel qui permet aux individus incarcérés de continuer leur expérience spirituelle, quelle que soit leur religion ou croyance. Contrairement aux surveillants qui sont payés et ont un rôle spécifique, l'aumônier est un lien rare avec l'extérieur. Son activité n'est pas du prosélytisme ; elle apporte une présence qui est spécifiquement demandée par les détenus. Marie-Pierre Péchou décrit son rôle comme la capacité d'entrer dans des cellules pour répondre à ces besoins.
Des Rencontres Basées sur la Confiance
L'approche de l'aumônière est fondamentale : elle n'est pas juge. Elle ne représente pas la société qui a prononcé le jugement, permettant ainsi un détachement complet.
Les rencontres se font uniquement sur demande des détenus. Le besoin peut être spirituel (comme une prière ou une étude de la Bible), mais il peut aussi être simplement de parler, de discuter ou de pleurer. Marie-Pierre Péchou affirme qu'elle ne craignait pas les détenus, se sentant protégée car c'est Dieu qui l'a envoyée.
Aux Baumettes, l'aumônerie jouissait d'une intimité unique : les aumôniers étaient les seuls à pouvoir rentrer dans les cellules en présence du détenu. Contrairement aux infirmiers ou aux surveillants, qui restent souvent aux portes ou doivent faire sortir le détenu, l'aumônière se retrouvait seule avec la personne dans la cellule.
Le Dialogue : Clé de la Spiritualité
Pour engager la conversation, Marie-Pierre Péchou se présentait et demandait qui était la personne, parlant de sa famille ou de ses enfants. Le dialogue est la priorité.
Le fait d'avoir beaucoup voyagé (en Afrique et en Algérie) a été un atout, car elle pouvait faire référence à d'autres cultures ou s'enquérir de l'histoire du pays d'origine du détenu, créant ainsi des ouvertures et de la curiosité. Elle veillait à ne pas paraître « légère » en raison des susceptibilités et des différences culturelles.
Bien que certaines discussions ne soient pas directement spirituelles, concernant la vie de la personne ou l'extérieur, le dialogue est considéré comme ce qui permet la spiritualité.
Une fois la proximité et la confiance établies, la personne se confie. Marie-Pierre s'efforçait de rester spontanée et ne jouait pas un « personnage ».
La Bénédiction et le Pont Humain
L'échange se termine toujours par une forme de bénédiction ou une parole spirituelle. Marie-Pierre rappelait : « sache que Dieu il est là et que moi je t'emporte avec moi dans mes prières ». C'est, selon elle, la seule manière d'amener les détenus à l'extérieur. L'aumônière est ainsi témoin de ce qui se passe et du lien de confiance établi.
Marie-Pierre Péchou tentait également de rendre la vie en prison plus humaine auprès de son entourage à l'extérieur, partageant des « brèves de prison » pour que les gens conservent un regard humain sur ces personnes et comprennent leur difficulté et leur trajectoire.
Des moments précieux et informels se vivent aussi dans les escaliers ou les couloirs, où elle demande des nouvelles et se présente aux autres détenus, se montrant abordable et sympathique.
En substance, l'aumônerie en prison est un acte de confiance et de présence demandée, où le dialogue et l'écoute sans jugement ouvrent la voie à l'expérience spirituelle, même dans l'intimité de la détention.
L'Aumônerie en Milieu Carcéral : Un Pont entre Foi et Humanité
Ce résumé s'appuie sur l'expérience de Marie-Pierre Péchou, aumônière protestante qui a servi pendant dix ans à la prison des Baumettes à Marseille.
Un Lien Rare avec l'Extérieur
L'aumônerie est un service essentiel qui permet aux individus incarcérés de continuer leur expérience spirituelle, quelle que soit leur religion ou croyance. Contrairement aux surveillants qui sont payés et ont un rôle spécifique, l'aumônier est un lien rare avec l'extérieur. Son activité n'est pas du prosélytisme ; elle apporte une présence qui est spécifiquement demandée par les détenus. Marie-Pierre Péchou décrit son rôle comme la capacité d'entrer dans des cellules pour répondre à ces besoins.
Des Rencontres Basées sur la Confiance
L'approche de l'aumônière est fondamentale : elle n'est pas juge. Elle ne représente pas la société qui a prononcé le jugement, permettant ainsi un détachement complet.
Les rencontres se font uniquement sur demande des détenus. Le besoin peut être spirituel (comme une prière ou une étude de la Bible), mais il peut aussi être simplement de parler, de discuter ou de pleurer. Marie-Pierre Péchou affirme qu'elle ne craignait pas les détenus, se sentant protégée car c'est Dieu qui l'a envoyée.
Aux Baumettes, l'aumônerie jouissait d'une intimité unique : les aumôniers étaient les seuls à pouvoir rentrer dans les cellules en présence du détenu. Contrairement aux infirmiers ou aux surveillants, qui restent souvent aux portes ou doivent faire sortir le détenu, l'aumônière se retrouvait seule avec la personne dans la cellule.
Le Dialogue : Clé de la Spiritualité
Pour engager la conversation, Marie-Pierre Péchou se présentait et demandait qui était la personne, parlant de sa famille ou de ses enfants. Le dialogue est la priorité.
Le fait d'avoir beaucoup voyagé (en Afrique et en Algérie) a été un atout, car elle pouvait faire référence à d'autres cultures ou s'enquérir de l'histoire du pays d'origine du détenu, créant ainsi des ouvertures et de la curiosité. Elle veillait à ne pas paraître « légère » en raison des susceptibilités et des différences culturelles.
Bien que certaines discussions ne soient pas directement spirituelles, concernant la vie de la personne ou l'extérieur, le dialogue est considéré comme ce qui permet la spiritualité.
Une fois la proximité et la confiance établies, la personne se confie. Marie-Pierre s'efforçait de rester spontanée et ne jouait pas un « personnage ».
La Bénédiction et le Pont Humain
L'échange se termine toujours par une forme de bénédiction ou une parole spirituelle. Marie-Pierre rappelait : « sache que Dieu il est là et que moi je t'emporte avec moi dans mes prières ». C'est, selon elle, la seule manière d'amener les détenus à l'extérieur. L'aumônière est ainsi témoin de ce qui se passe et du lien de confiance établi.
Marie-Pierre Péchou tentait également de rendre la vie en prison plus humaine auprès de son entourage à l'extérieur, partageant des « brèves de prison » pour que les gens conservent un regard humain sur ces personnes et comprennent leur difficulté et leur trajectoire.
Des moments précieux et informels se vivent aussi dans les escaliers ou les couloirs, où elle demande des nouvelles et se présente aux autres détenus, se montrant abordable et sympathique.
En substance, l'aumônerie en prison est un acte de confiance et de présence demandée, où le dialogue et l'écoute sans jugement ouvrent la voie à l'expérience spirituelle, même dans l'intimité de la détention.
 
Aumônière à la prison des Baumettes à Marseille, Marie-Pierre partage ses rencontres et expériences, entre discussions et demandes de prière, une aventure spirituelle singulière
 
 

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